Pendant longtemps, pour comprendre la question du cholestérol, il suffisait de savoir compter jusqu’à 3 :

  1. Manger gras augmente votre cholestérol.
  2. Trop de cholestérol est dangereux pour votre coeur et vos artères.
  3. Pour faire baisser votre cholestérol, arrêtez de manger gras et, si besoin, prenez des statines.

Le problème est que tout est FAUX !

Le gras et le cholestérol ne sont pas les ennemis de santé publique qu’on a voulu faire croire. Ils sont les bouc-émissaires. Car derrière l’histoire du cholestérol se cache en fait un poison redoutable que l’on retrouve pratiquement partout dans notre alimentation.

Alors prenez un moment avec moi et reprenons l’histoire depuis le début.

Vous allez comprendre comment le gras et le cholestérol ont été condamnés par erreur.

Vous découvrirez le vrai coupable à l’origine de l’épidémie de maladies cardiovasculaires qui frappe la France et de nombreux autres pays.

Et vous allez savoir quels sont les conseils simples qui feront du cholestérol votre allié pour une vie plus longue et en meilleure santé.

Tout commence par un tour de passe-passe

Pour découvrir la vérité sur le cholestérol, il faut remonter à 1970 lorsque le médecin américain Ancel Keys a publié « L’Etude sur les 7 pays ».

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler et pourtant cette étude a modifié en profondeur les politiques de santé de nombreux pays.

Dans l’Etude sur les 7 pays, le Dr. Keys prétendait établir un lien entre la consommation de graisses alimentaires (lipides), le cholestérol et l’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.

Immédiatement, les lobbies de l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique ont propulsé cette étude et le Dr. Keys sur le devant de la scène politique et médiatique.

Pour eux, cette étude était une aubaine. Elle leur fournissait un argumentaire imparable pour transformer en profondeur nos habitudes alimentaires et sanitaires. En dénigrant les graisses et le cholestérol, ils ont pu ainsi vendre des quantités inimaginables de produits à base de céréales et de médicaments anti-cholestérol.

Les autorités de santé n’y ont vu que du feu

Aux Etats-Unis et en Europe, le régime pauvre en graisses (lipides) et riche en céréales (glucides) est devenu le socle des politiques alimentaires et de santé. (1)

Littéralement, cette révolution dans nos assiettes pourrait se résumer ainsi : « Adieu veau, vache et cochon… Et bonjour pain, pâtes et patates ! »

Car sous l’effet de ce puissant lobbying, la consommation de céréales et de produits à haute teneur glucidique a explosé et parallèlement… le nombre de maladies cardiovasculaires aussi…

Mais attendez, l’étude du Dr. Keys ne promettait-elle pas de réduire les risques de maladies cardiovasculaires en diminuant les graisses ?… Oui, mais on a découvert plus tard ceci :

L’Etude des 7 pays était truquée !

Au départ, les investigations du Docteur Keys concernaient 22 pays.

Mais au final, seuls les résultats des pays corroborant la thèse du gras comme facteur de maladies cardiovasculaires ont été retenus !

C’est l’une des erreurs scientifiques les plus graves de notre époque car elle serait l’une des principales causes de l’épidémie d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires qui frappe une grande partie de la population mondiale.

Depuis l’étude du Dr. Ancel Keys, les autorités de santé ont fait du gras et du cholestérol les ennemis de santé publique n°1.

Pourtant, étude après étude, les chercheurs disent désormais ceci : il n’existe aucun lien entre les graisses, le cholestérol alimentaire et les maladies cardiaques.

Le gras : condamné à tort

Le Docteur Ronald Krauss est l’un des plus éminents experts du cholestérol et il a été l’un des premiers à tordre le cou aux mythes propagés sur ce sujet. 

Dans les années 1980, le Dr. Krauss avait fait cette expérience qui en disait long : il a demandé à des patients sains de suivre un régime alimentaire faible en gras et riche en glucides. C’est à dire, un régime alimentaire qui respectait les recommandations des autorités de santé.

Il n’imaginait pas qu’il venait de mettre ses patients dans une situation d’extrême danger pour leur santé. En quelques semaines à peine, leur risque d’infarctus avait en effet gravement augmenté !

Ce régime pauvre en matières grasses et riche en glucides, celui-là qu’on nous a recommandé pendant des décennies, avait augmenté leurs taux de triglycérides, de HDL et de petites particules de LDL, des facteurs de risques cardiovasculaires extrêmement graves ! (2)

2 enseignements majeurs sur le cholestérol

Cette expérience a permis de tirer deux enseignements majeurs, retenez-les bien :

  • Le premier enseignement est que ce qui compte le plus, c’est le type de graisse que vous mangez, pas la quantité. Les acides gras trans et les huiles végétales raffinées favorisent des profils de cholestérol anormaux. En revanche, les huiles oméga-3 de poisson et les acides gras monoinsaturés présents dans les noix et l’huile d’olive peuvent réellement améliorer le type et la quantité de votre cholestérol.
  • Le second enseignement est celui-ci : bien que certaines graisses trans ou transformées soient malsaines, le principal responsable des problèmes de cholestérol n’est pas le gras… C’est le sucre !

Ils ont enfin démasqué le vrai coupable

Le sucre alimentaire se transforme en cholestérol sanguin anormal et en graisse abdominale. 

Le principal responsable est le sirop de maïs à haute teneur en fructose présent dans les sodas, les jus de fruits et la plupart des aliments transformés. C’est ce qui cause des problèmes de cholestérol chez la plupart des gens, pas les graisses saturées ou totales.

Lorsque vous ingérez du fructose en grande quantité sans la fibre associée trouvée dans les fruits entiers, cela déclenche un phénomène appelé « lipogenèse ». L’usine de production de cholestérol dans le foie, qui fabrique de très petites particules de LDL extrêmement dangereuses, augmente vos triglycérides et diminue le HDL (ou bon cholestérol). 

Il en va de même du sucre sous toutes ses formes, y compris la farine et les glucides raffinés.

Aux Etats-Unis, des chercheurs ont fait ce constat révélateur : sur 136’905 personnes hospitalisées suite à une crise cardiaque, 75% de ces personnes avaient un taux de cholestérol normal. En revanche les chercheurs ont remarqué cet autre facteur de risque : 90% de ces patients avaient un taux de HDL inférieur à la moyenne. Or, un faible taux de HDL est un indicateur de prédiabète. (3)

Cette étude aboutit à cette conclusion : les lipides et le cholestérol alimentaire ne sont pas les coupables. Ce sont le sucre et les glucides raffinés qui augmentent les risques de syndrome métabolique, de prédiabète, de diabète et de maladies cardiovasculaires. De plus en plus d’études arrivent aux mêmes conclusions.

Malheureusement, le message a encore du mal à passer

Essayez d’expliquer autour de vous que le gras et le cholestérol ne sont pas l’ennemi de santé publique n°1 et vous verrez à quel point il est difficile de faire passer le message.

Malgré les preuves scientifiques, les autorités de santé et les médias continuent de prôner les régimes pauvres en graisses et riches en céréales glucidiques.

Si les choses ont du mal à changer, c’est aussi parce que la réhabilitation du gras et du cholestérol menacent de puissants intérêts financiers.

Les sucres industriels sont partout dans les aliments vendus par la puissante industrie agro-alimentaire.

Depuis longtemps, les statines, vendues pour réduire le taux de cholestérol, sont la poule aux oeufs d’or de l’industrie pharmaceutique.

Rien qu’en France, 8 millions de personnes ont été mises sous statines, ce qui rapporterait environ 1 milliard d’euros par an à l’industrie pharmaceutique !

Pourtant, le rapport coût/bénéfices des statines est loin d’être évident

Statistiquement, seule 1 personne sur 890 évitera un décès suite à une maladie cardiaque grâce aux statines. (4)

Alors peut-être me direz-vous que « c’est déjà ça ». Et vous avez raison. Mais il faut également prendre en compte les nombreux risques causés par la prise de statines. Ces médicaments peuvent notamment causer des troubles de la mémoire, des symptômes semblables à ceux de la maladie de Parkinson, ainsi que des douleurs et lésions musculaires. 

Encore plus inquiétant : les statines pourraient également augmenter le risque de diabète d’environ 50%. L’une des explications des effets indésirables provoqués par les statines est que, en baissant votre cholestérol, ce médicament vous prive d’une molécule cruciale pour votre santé car le cholestérol est à l’origine d’un nombre incalculable de fonctions biologiques vitales pour votre corps.

Le cholestérol est une molécule de vie

Dans notre corps, le cholestérol entre dans la composition des membranes qui entourent chaque cellule et dans la composition des sels biliaires indispensables à la digestion des matières grasses et l’assimilation des vitamines liposolubles (A, D, E, K).

Il sert également de précurseur à la production de la vitamine D, si importante pour notre santé, et de l’ensemble des hormones stéroïdiennes (cortisol, œstrogènes, progestérone, testostérone…).

Certaines recherches révèlent que, dans certains cas, consommer PLUS de cholestérol : (5)

  • Améliore notre immunité : certaines cellules immunitaires diminuent chez des hommes présentant un faible taux de cholestérol total par rapport à ceux chez qui il est plus élevé.
  • Est indispensable pour notre cerveau : le cerveau est l’organe le plus riche en cholestérol du corps humain puisqu’il contient à lui seul environ 20% du stock total. On peut donc supposer que ce dernier joue un rôle important dans le fonctionnement du cerveau. Un faible taux de cholestérol augmenterait les risques d’anxiété, de dépression et d’AVC.
  • Est vital pour nos muscles : le cholestérol contribue à la réparation du muscle en modulant les processus inflammatoires et la synthèse des protéines musculaires. Je rappelle que notre coeur est… un muscle…

Quand vous êtes sous statines, les conséquences sont nombreuses. Gardez-le à l’esprit si votre médecin vous conseille ce traitement.

5 conseils pour gérer votre cholestérol intelligemment

Voici maintenant cinq conseils simples et de bon sens pour mieux gérer votre cholestérol :

  1. Respectez autant que possible les besoins naturels de votre corps : activité physique au grand air, ne pas fumer, vous relaxer.
  2. Mangez des graisses saines et réduisez votre charge glycémique :
  • Les bonnes graisses contenues dans les aliments tels que l’avocat, l’huile de noix de coco, l’huile d’olive extra vierge, le poisson pêché à l’état sauvage, les noix et les graines peuvent améliorer le type et la quantité de cholestérol dans votre corps.
  • Outre les graisses saines, privilégiez une alimentation riche en fibres, en phytonutriments et en oméga-3. Cela comprend beaucoup de légumes non féculents. Consommez beaucoup de protéines de bonne qualité contenues dans les haricots, les graines, les noix et les protéines animales de haute qualité, cultivées de manière durable ou nourries à l’herbe.

3. Faites de l’exercice régulièrement. Des études démontrent que l’exercice régulier aide à maintenir un bon taux de cholestérol. Pour cela, pas besoin de vous éreinter, 30 minutes de marche quotidienne vous seront déjà bénéfiques.

4. Veillez à bien dormir. Avec 8 bonnes heures de sommeil chaque nuit, vous diminuez votre glycémie et vous réduisez les facteurs de risques de pratiquement toutes les maladies cardiovasculaires.

5. Prenez les bons compléments alimentaires : magnésium, vitamine D3, oméga-3. La coenzyme Q10 est également fortement conseillée si vous êtes déjà sous statines : le cholestérol et la coenzyme Q10 sont tous les deux produits naturellement dans le foie et partagent les mêmes processus biochimiques. Par conséquent, en réduisant la synthèse du cholestérol via des statines, on bloque aussi la production de coenzyme Q10 alors que cette molécule est vitale pour votre coeur..

J’espère que vous retiendrez que l’histoire du cholestérol est plus complexe qu’on ne veut bien nous le dire. Il n’est pas l’ennemi de santé publique que l’on a dépeint pendant toutes ces années. Si votre médecin s’inquiète à propos de votre cholestérol, prenez les choses en main. Suivez ces 5 conseils. Ils pourraient vous éviter d’entrer dans le cercle vicieux des traitements à base de statines.

Prenez soin de vous,

Léopold Boileau, Votre correspondant

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Sources

1 Nutrition. 2010 Oct;26(10):915-24. doi: 10.1016/j.nut.2010.08.012. In the face of contradictory evidence: report of the Dietary Guidelines for Americans Committee. Hite AH1, Feinman RD, Guzman GE, Satin M, Schoenfeld PA, Wood RJ.

2 https://drhyman.com/blog/2016/01/14/7-ways-to-optimize-cholesterol/

3 https://www.uclahealth.org/most-heart-attack-patients-cholesterol-levels-did-not-indicate-cardiac-risk

4 https://drhyman.com/blog/2016/01/14/7-ways-to-optimize-cholesterol/

5 https://www.thierrysouccar.com/blog/manger-plus-de-cholesterol-peut-ameliorer-la-sante